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Comment expliquer l’engouement pour les mangas en France ?

La France est le deuxième pays le plus consommateur de mangas après le Japon. Une passion qui s’accentue ces dernières années.

Comment expliquer l’engouement pour les mangas en France ?

Le marché de la BD est en pleine croissance depuis 2016. Cet attrait pour la bande dessinée a même été amplifié par la crise mondiale du coronavirus. 

Les restrictions sanitaires et les confinements ont été un accélérateur de la tendance manga. Le jeune public a pu découvrir les adaptations animées de mangas sur les plateformes de streaming comme Netflix ou Prime Vidéo par exemple. Pris de passion, ils se sont ensuite dirigés dans les librairies.

De nos jours, la BD arrive en troisième position dans les ventes de livres en France, derrière la littérature et les livres jeunesse. La France est d’ailleurs le deuxième pays consommateur de mangas derrière le Japon.

2020 et 2021 ont été deux années records pour la vente de BD et particulièrement pour les mangas. Les ventes de mangas ont dépassé celles des bandes dessinées pour la première fois. Avec une progression impressionnante de 124 % et plus de 28 millions d’exemplaires commercialisés entre janvier et août 2021.

Les mangas représentent 57 % des ventes de BD. C’est-à-dire qu’environ une BD sur deux vendues en France est un manga.

L’engouement pour le manga, le retour

Selon les experts, cette situation ressemble à l’engouement vécu dans le début des années 2000, lorsque l’amour des mangas commençait à s’installer en France. L’exportation de la bande dessinée japonaise était grandissante pour répondre à l’intérêt des jeunes générations ayant grandi avec le Club Dorothée, diffuseur de mangas à la télévision française.

Désormais, ces jeunes devenus adultes continuent d’étoffer leur collection de mangas, mais transmettent aussi leur passion à leurs enfants.

Le manga, après avoir été longtemps critiqué, puis considéré comme une lecture pour enfant, est devenu un réel phénomène en France. Même si la principale clientèle est âgée de 12 à 18 ans, le marché s’ouvre rapidement et tous les âges sont aujourd’hui attirés par ce type de lecture. 

Certains mangas font d’ailleurs partie des références pour tous les passionnés, tout âge confondu. C’est le cas du podium des meilleures ventes : One Piece, Naruto et Dragon Ball. D’ailleurs, One Piece est une œuvre majeure dans le monde du manga. Vendu à 480 millions d’exemplaires dans le monde, contre 370 millions pour les albums d’Astérix et Obélix. En France, rien que le tome 1 de la série a franchi le cap du million d’exemplaires vendus l’année dernière.

Cette augmentation des ventes profite également au secteur de l’occasion.Vendre ses mangas après les avoir lus devient de plus en plus courant pour répondre à un souci d’économie et d’écologie. Les mangas d’occasion représentent désormais 10 % des ventes de BD japonaise en France.

Le pass Culture, accélérateur des ventes de manga

Suite au coup dur du monde de la culture après la pandémie mondiale, le pass Culture fait son apparition en mai 2021. Le pass Culture, ce sont 300 € qui sont alloués aux jeunes ayant 18 ans, à dépenser uniquement pour des achats culturels pendant 24 mois.

Un pouvoir d’achat plus important qui se transforme presque en pass manga, comme certains le surnomment déjà. En effet, le pass Culture représente 30 % des ventes de mangas. Les mangas font partie du top 12 des achats de ce nouveau dispositif.

Une initiative qui permet aux jeunes générations de se passionner pour les mangas et de se créer une belle collection à lire et à relire.

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